Le statut d’auto-entrepreneur dans le conseil en hôtellerie/restauration : bonne idée ou fausse simplicité ?

Vous êtes consultant indépendant ou vous envisagez de le devenir ? Le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) séduit par sa simplicité administrative. Mais est-il réellement adapté aux missions de conseil dans l’hôtellerie/restauration ? Voici ce qu’il faut savoir avant de se lancer.

Ce que permet le statut d’auto-entrepreneur

Depuis sa création, le régime de la micro-entreprise offre plusieurs avantages non négligeables pour les consultants, notamment dans notre secteur :

  • Formalités simplifiées : inscription en ligne, immatriculation rapide, comptabilité allégée (pas de bilan ni de compte de résultat).

  • Fiscalité lisible : imposition sur le chiffre d’affaires, avec possibilité du prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.

  • Charges sociales forfaitaires : environ 21,1 % pour les prestations de service BNC (base 2025).

    TVA non applicable (dans certaines limites) : en dessous de 39 100 € de CA annuel, vous pouvez rester en franchise de TVA (ce qui peut être un atout selon vos clients).

  • Liberté et flexibilité : vous pouvez tester votre activité sans vous engager dans une structure lourde.

Ce que le statut limite (et ce qu’il faut anticiper)

Le statut d’auto-entrepreneur n’est pas adapté à toutes les ambitions. Il comporte des plafonds et des contraintes qu’il faut bien comprendre :

  • Plafond de chiffre d’affaires :

    Pour les prestations de conseil, le plafond annuel est de 77 700 € (base 2025). Au-delà, vous devez basculer vers un régime réel (EIRL, SASU, etc.).

  • Pas de déduction des frais professionnels :

    Si vous vous déplacez souvent, payez du matériel, sous-traitez une partie de vos missions... vous ne pouvez pas déduire ces charges, contrairement aux régimes réels.

  • Protection sociale limitée :

    Le régime offre une couverture de base (maladie, retraite), mais reste inférieur à celle des salariés ou assimilés. Il est essentiel de prévoir une complémentaire santé et, idéalement, une prévoyance.

  • Image professionnelle :

    Certains établissements haut de gamme peuvent s’interroger sur la légitimité d’un micro-entrepreneur (même si dans les faits, ce statut est courant chez les experts). Il est donc crucial de soigner votre image de marque.

Est-ce un bon choix pour un consultant en hôtellerie/restauration ?

Oui, si :

  • Vous débutez dans le conseil indépendant et voulez tester votre modèle.

  • Vous avez une activité complémentaire ou un rythme de missions ponctuelles.

  • Vous souhaitez une structure simple, légère et rapide à mettre en œuvre.

Non, si :

  • Vous visez un chiffre d’affaires supérieur à 77 700 € / an.

  • Vos frais professionnels sont élevés (déplacements, hébergement, achats).

  • Vous voulez embaucher, investir, ou donner à votre activité une image “entreprise”.

Le cas spécifique des consultants Blooming Hospitality

Chez Blooming, nous accueillons des free-lances, indépendants et salariés en mission ponctuelle. Le statut importe peu, du moment qu’il est régulier, conforme, et adapté à votre activité.

Nous vous accompagnons :

  • dans la rédaction de vos devis (obligatoires pour toute mission rémunérée),

  • dans la mise en forme de vos factures,

  • et nous vous proposons des outils simples pour automatiser votre suivi administratif.

Nos recommandations pratiques

  • Tenez un tableau de bord clair : CA, seuil TVA, échéances URSSAF.

  • Ouvrez un compte bancaire dédié (obligatoire au-delà de 10 000 € / an).

  • Anticipez votre bascule vers un autre statut si vous approchez du plafond.

  • Renseignez-vous auprès d’un expert-comptable si vous avez des doutes sur votre statut ou si vous voulez évoluer.

Conclusion : le bon statut, c’est celui qui soutient votre ambition

Le régime de la micro-entreprise peut être un excellent tremplin pour se lancer dans le conseil en hôtellerie. Mais il ne doit pas être choisi par défaut. À mesure que vous développez votre activité, d’autres formes juridiques (EURL, SASU, portage salarial) peuvent mieux répondre à vos besoins.

Vous avez des questions sur votre statut ou votre activité de consultant ?

Contactez l’équipe Blooming : nous serons ravis d’échanger avec vous et de vous aider à construire un cadre professionnel solide et serein.

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